De 1939 à 1945
Alors que la construction en cours de nouveaux bâtiments et de nouvelles maisons d'habitation permet au village de revivre, en aout 1939 éclate une nouvelle guerre.
Située à proximité du canal de l'Aisne à l'Oise, qui en mai- juin 1940 constitua un élément important de la ligne de défense que le général Weygand avait mise en place de la Somme aux Ardennes pour essayer de stopper l'offensive allemande, Pinon fut à nouveau le théâtre de durs combats à l'issue desquels, sur les deux cent quatre vingt un immeubles existants, quatre vingt furent entièrement détruits.
Le village fut évacué le 16 mai 1940 et fut libéré le 30 aout 1944..
Sur la photo ci-contre, on voit des hommes qui prennent position le long du canal. Ils creusent une tranchée qui, espèrent-ils, leur permettra de s'abriter des tirs ennemis.
Au cours des combats des 5 et 6 juin 1940, les fantassins du 130ème RI et les chasseurs alpins du 7ème bataillon subirent de lourdes pertes.
Des liens qui perdurent se sont ensuite tissés entre la commune de Pinon et les chasseurs des 7 ème et 47 ème BCA.
Georges Leroy se souvient comment, en mai 1940, il dut avec toute sa famille, quitter Pinon en catastrophe pour rejoindre Saumur où devait l'accueillir un ami de son père
C'était l'exode..
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Rendue au culte en 1931, la nouvelle église a été traversée par des obus en 1940.
Cette photo prise juste après la guerre montre la mairie en ruines.
Rouvert à la circulation en 1931, le pont entre Pinon et Anizy est lui aussi détruit.
Les allemands ont mis en place des ponts de bateaux pour franchir le canal.
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Comme on le voit sur la carte ci-jointe, (cliquez pour l'agrandir), après la signature de l'armistice en juin 1940, la France fut divisée en plusieurs zones.
On note qu'une zone dite "zone réservée" ou "zone interdite" coupait le département de l'Aisne en deux. Créée en juillet 1940 (cette ligne, surlignée en bleu) longeait le canal de l'Oise à l'Aisne; c'est à dire que l'on ne pouvait pas aller librement de Pinon à Anizy. Une passerelle fut installée sur le pont détruit et gardée par des sentinelles allemandes. Il fallait un sauf-conduit pour passer d'une zone à l'autre.
La zone nord était appelée "zone interdite" car il était interdit aux réfugiés français d'y retourner. On
l'appelait aussi "zone réservée " car l'occupant avait prévu d'en faire une zone de peuplement allemand. Le 20 mai 1943, cette zone est supprimée et sous certaines conditions, les
réfugiés peuvent rentrer chez eux.
Francis Feldis arrivé à Pinon en 1942 se souvient que des sentinelles gardaient le pont et que l'usine Schwartz Haumont avait été obligée de travailler pour l'occupant.