VAUDESSON
Comme le montrent les courbes de niveau de la carte ci-jointe, (cliquer dessus pour
l'agrandir), Vaudesson s'étend le long d'un vallon formé par un petit ru (cours d'eau du Pont de Pierre) qui, initialement, se jetait dans l'Ailette après avoir traversé une partie de la
forêt de Pinon mais qui depuis son creusement à la fin du XIX ème siècle, alimente le canal de l'Oise à l'Aisne. Trois fermes excentrées sont situées sur le territoire de Vaudesson: la ferme
Rosay, la ferme des Vauxrains et la ferme St Guislain bien qu'aucun chemin ne la relie directement au village. .
Vaudesson est un village-rue qui compte environ 240 habitants. Comme les autres villages situés à proximité de la ligne de front des combats qui se sont déroulés en 1917 puis 1918, Vaudesson fut entièrement détruit, au cours de la première guerre mondiale.
Vaudesson avant la première guerre mondiale
Cette carte d'état major (Cliquer dessus pour l'agrandir) de la fin du XIXème siècle montre bien la situation du village sur les pentes et au creux du vallon formé par le ru bordé de bois qui traverse la route Pinon- Chavignon et alimente en eau la mare de la ferme de Rosay (rond rouge) appartenant au Domaine de Pinon et située en bordure de la forêt.
Le rapprochement des deux cartes montre que cette ferme a été déplacée pour être reconstruite à proximité du carrefour..
Aspect du village avant sa destruction
(Cliquer sur le photos pour les agrandir)
Vaudesson occupé par l'armée allemande.
Dès le mois de septembre 1914, comme l'ensemble des villes et villages qui se trouvent au nord de la ligne de front - c'est à dire au nord de la rivière Aisne- Vaudesson est occupée par l'armée allemande. Bâtiments et maisons d’habitations sont réquisitionnés pour loger le officiers, les soldats , les chevaux et du matériel.
Voir ci-dessous des images du village et des fermes occupées.
(Cliquer sur le photos pour les agrandir)
En mars 1917, les habitants du village seront évacués et après les combats du Chemin des Dames en 1917 et la dernière offensive allemande de 1918, il ne restera plus rien du village de Vaudesson.
Voici des photos qui présentent l'état du village à la fin de la première guerre mondiale.
(Cliquer dessous pour les agrandir)
La reconstruction
A "La Cité", un hameau situé à environ 1 km au nord du village détruit, furent installées une église provisoire, des baraques en bois mais aussi des "semi-provisoires" en dur qui sont toujours là. Ensuite, les constructions nouvelles réalisées de chaque côté de la rue principale se sont rapprochées de la place du village reconstruite à l'emplacement initial. L'église a été déplacée ainsi que la ferme Rosay qui se situe maintenant à proximité du carrefour de la route Pinon-Chavignon.
(Cliquer dessous pour les agrandir)
Cette photo a été prise le 10 mai 1931, jour de la bénédiction des trois cloches qui prendront place dans le nouveau clocher.
-La première est nommée Louise Marie et a pour parrain et marraine M et Mme Beauchamp.
-La seconde est nommée Franois Stéphanie et a pour parrain et marraine M et Me Lebayle.
- La troisième est nommée Sophie Georgette.
(source: "Vaudesson et ses environs" de Patrice Gaillard.)
L'ancien Maire deVaudesson, Georges Leroy, se souvient et raconte.
Avant la première guerre mondiale, ses parents exploitaient la ferme du Grand Vivier à Pinon. George est né en 1923.
Son père Fernand fut Maire de Pinon de 1925 à 1953.
Voici comment fonctionnait la charrue dont parle Georges.
(cliquer sur l’image pour l'agrandir)
Aujourd'hui, des traces du passé.
Pour les commémorations du centenaire des combats de la seconde guerre mondiale, l'emplacement de l'ancienne église et le mur d'enceinte du cimetière furent dégagés et mis en valeur par la présence d'un panneau d'explication.
Voici l'état actuel d'une maison "semi-provisoire" construite à "La Cité".
Ces maisons ont été rachetées et modernisées. Il est parfois difficile d'y retrouver l'aspect initial.
Pour en savoir plus
Lire cet ouvrage de Patrice Gaillard.
Nos remerciements aux membres de l'ASPHPE
qui autorisent la reproduction de leurs documents.